Œuvre produite par le Fonds cantonal d'art contemporain, Genève, pour le programme MIRE. Diffusée sur les deux écrans LED face à face au niveau des quais de la Gare Lancy-Bachet entre juin 2020 et juillet 2021.

L'œuvre de Phoebe Boswell, PLATFORM, est habitée par une grande humanité. Dessinatrice de talent, elle a réalisé des portraits de personnes d'origines diverses et d'âges variés. L'artiste reconnait ainsi la différence et lui rend hommage. Les écrans de la gare de Lancy-Bachet se faisant face, elle fait dialoguer les visages entre eux. Les deux immenses surfaces s'animent des regards et des expressions d'une communauté temporaire, qui se forme et s'efface au gré des traits de crayon de l'artiste, dans des vis-à-vis qui ne sont jamais les mêmes, en fonction des rythmes de défilement propres à chaque portrait. Lorsqu'un visage disparaît, il cède la place à un texte court qui parle de la personne. La mise en boucle de la technologie permet ainsi des relations toujours renouvelées et incite le public à réfléchir à la façon dont il interagit avec les autres

Phoebe Boswell’s PLAFORM expresses a great sense of humanity. A talented drawer, she made portraits of people from various backgrounds and ages, as a personal way of acknowledging and paying homage to diversity. As the screens of the Lancy-Bachet train station face each other, the artist makes the drawn faces talk to each other. The two massive screens come alive with the glances and expressions of a temporary community of people, which is formed and erased according to the artist's pencil strokes, while opposite faces constantly change according to the scrolling rhythms of each portrait. When a face disappears, it gives way to a short text about the person. In this way, the looping of technology allows for ever-renewed relationships and encourages the audience to reflect on how they themselves interact with others.