Détail de l'œuvre
  • Julien Ceccaldi (né en 1987, Montréal (Canada))
  • La Rose des Vents
  • 2021
  • vidéo d'animation digitale en 2D, muet, couleur, 1'11'', loop
  • H.C.
  • n° inv. CP 2021-6

  • crédits photographiques: Serge Fruehauf
  • en rotation dans les gares du Léman Express
  • Œuvre produite par le Fonds cantonal d'art contemporain, Genève, pour le programme MIRE. Diffusée sur les écrans des hauts d'ascenseurs en rotation dans les gares Lancy Pont-Rouge, Lancy-Bachet et Chêne-Bourg d'août 2021 à juin 2022.

    Avec La Rose des Vents, Julien Ceccaldi nous invite dans un monde fantastique et champêtre. Il puise dans l’univers des contes de fées et des peintres romantiques pour lier le personnage principal, une jeune figure princière androgyne, à son environnement et aux êtres qui y habitent. Les protagonistes portent tous une chevelure rousse ornée d’un ruban rouge, comme différentes variations d’un seul et même être. Tout se répond, le vent qui fait trembler les feuilles d’un livre, les mouvements de la main du personnage, les expressions et les aventures des insectes. Même le ciel et la terre se confondent dans le travelling final, où l’on suit un insecte qui tombe dans une rivière pour s’enfoncer dans le sol, lequel se transforme à son tour en voûte étoilée. Cet aspect cyclique, qui joue avec la boucle de la vidéo, renvoie à la fois au lieu pour lequel la pièce a été conçue – une gare où les voyageurs vont et viennent, sur des ascenseurs qui montent et descendent inlassablement – mais aussi et surtout au mouvement de répétition de la vie elle-même.
    L’esthétique singulière de Ceccaldi synthétise animations américaines et japonaises. Pour le rendu visuel de La Rose des Vents, il s’inspire particulièrement de Blanche Neige et les sept nains (1927) des studios Disney, ainsi que de Konchū Monogatari : Minashigo Hatchi (1970) etKerokko Demetan (1973) des studios Tatsunoko. Il leur emprunte entre autres la vision du château au loin, les petits rubans dans les cheveux et la symbiose de l’être et de la nature, ainsi que la stylisation des insectes. Sa vidéo d’animation, par son trait et sa thématique, apaise le spectateur et l’invite dans un monde de douce rêverie dépouillé de stigmates genrés.

    With La Rose des Vents, Julien Ceccaldi invites us into a fantasy countryside world. He draws on the world of fairy tales and romantic painters to connect the main character, a young androgynous princely figure, to her environment and the beings who inhabit it. The protagonists all have red hair with a red ribbon, like different variations of the same being. Everything responds to everything, the wind that blow through the leaves of a book, the movements of the character's hand, the insects’ expressions and adventures. Even the sky and the earth merge in the final tracking shot, in which an insect falls into a river, then sinks into the ground, which in turn becomes a starry sky. This cyclical aspect, which plays with the video loop, refers both to the location for which the piece was conceived - a station where travellers come and go, on lifts that go up and down tirelessly - but also and above all to the repetitive movement of life itself.
    Ceccaldi's peculiar aesthetic synthesises American and Japanese animation. The visual rendering of La Rose des Vents takes inspiration from Disney's Snow White and the Seven Dwarfs (1937), as well as from Tatsunoko's Konchū Monogatari: Minashigo Hatchi (1970) and Kerokko Demetan (1973). He borrows from them, among other things, the vision of the castle in the distance, the little ribbons in the hair and the symbiosis of being and nature, as well as the stylisation of insects. His animated video, through its line and its theme, soothes the viewer and invites him into a world of gentle reverie stripped of gender stigmas.

Media

Results:  2

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