Détail de l'œuvre
  • Véronique Goël (née en 1951, Rolle (Suisse))
  • Square
  • 2019
  • vidéo numérique, couleur, muet, 1'59", loop
  • H.C.
  • n° inv. CP 2020 -2

  • crédits photographiques: Serge Fruehauf
  • en rotation dans les gares du Léman Express
  • Œuvre produite par le Fonds cantonal d'art contemporain, Genève, pour le programme MIRE. Diffusée sur les écrans des hauts d'ascenseurs en rotation dans les gares de Lancy Pont-Rouge, Lancy-Bachet et Chêne-Bourg de juin 2020 à juillet 2021.

    Dans son œuvre Square, Véronique Goël joue sur les deux significations de ce mot : carré et place. En un plan fixe, elle montre précisément une place, traversée par des passant.e.s. Filmée en surplomb, l'image est totalement occupée par le sol. Au centre et à terre, une différence de matériaux dessine un grand carré, qui fait office de cadre dans le cadre, traversé de part en part par deux lignes horizontales, l'angle de vue faisant pivoter le tout sur des diagonales. Qu'ils passent seuls ou à plusieurs, isolés ou en masse, les personnages suivent des trajectoires qui se ressemblent, sans interaction entre les groupes qui s'entrecroisent. Le montage les fait parfois disparaître avant qu'ils n'aient atteint le hors-champ, ou apparaître à mi-parcours, provoquant un trouble dans la perception de la durée. L'absence de son contribue à une déréalisation de la scène. L'absence totale de décor quant à elle concentre l'attention sur les passant.e.s et le défilement en boucle du film, faisant de leurs déplacements une forme de chorégraphie urbaine.

    In her work Square, Véronique Goël plays with the two meanings of this word: the flat shape and the public area. In a static shot, she precisely shows a square area that’s crossed by passers-by. Filmed from above, the ground takes up the whole screen. At the centre and on the ground, different materials compose a large square, acting as a frame within the frame, cut across by two horizontal lines, as the viewing switches between the two diagonals. Whether alone or in groups, the figures follow similar paths, with no interaction between the intersecting groups. The editing sometimes makes them disappear before they are off-camera, or appear halfway through, causing a disturbance in the perception of time. The lack of sound contributes to a derealisation of the scene. The total absence of décor focuses attention on the passers-by and the looping of the film, making their movements a form of urban choreography.

Media

Results:  2

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