Détail de l'œuvre
  • Cédric Hoareau (Né en 1977 à L'Union (France))
  • L'Olympe
  • Série Habitations
  • 2014
  • bois, siporex, MDF
  • 30 x 21 x 20.3 cm
  • n° inv. 03124 / 1 - 5 / 3

  • crédits photographiques: Serge Fruehauf
  • Le travail de Cédric Hoareau explore les enjeux sociétaux d’un monde qui soumet les individus à une compétition sans pitié. Dans la série de petites vidéos La surenchère (2008-2014), il met en scène deux artistes qui s’affrontent devant la caméra sur des thèmes imposés, critiquant avec humour leur recherche effrénée d'approbation de la part du spectateur. L’artiste a choisi son camp: ce ne sera pas le marché, ni la quête sans fin de la performance, ni le «toujours plus» de la société de consommation. Il regarde plutôt du côté des chemins de traverse et de ceux qui restent sur le bas-côté de la route, car refuser la compétition, c’est entrer en marginalité.
    Originaire de Toulouse, dans le sud-ouest de la France, Cédric Hoareau y étudie l’histoire de l’art, avant de poursuivre son parcours à la HEAD de Genève. Ses recherches le dirigent vers les problèmes d’habitat et de développement. Avec La Gitane (2011), et Alyssia (2012), la caravane s’impose à la fois comme un motif récurrent de son œuvre, et comme une solution au problème du logement précaire. Elle symbolise le voyage, la bohême de l’artiste qui présente son travail au gré de ses pérégrinations. Cédric Hoareau prend effectivement la route avec un road-movie qui l’amène à exposer l’art dans des lieux insolites et inhabituels, tels des aires d’autoroute, des parkings ou encore en plein champ (Road Museum, 2012-2013).

     En 2014, Cédric Hoareau participe à une exposition intitulée La République, Ministère du logement et de la mobilité à la Villa du Parc à Annemasse. Il y présente une série de petites maquettes conçues à partir de matériaux de récupération, d’associations incongrues d’objets divers, de jouets en plastiques, de déchets de notre civilisation et de bois. Les Habitations, dont le Fonds cantonal possède cinq variations, sont accompagnées de leur boite sur mesure qui leur sert de socle, à la manière d’un projet d’architecte. Chaque maquette est une proposition d’habitat dans des conditions d’économie extrême, utopies post apocalyptiques qui offrent des solutions dans un monde en perdition, prêt à se réorganiser dans la marginalité. La caravane, toujours présente (Caravane sur Pilotis), comme un symbole de résilience, tient à la fois du campement gitan et des maisons d’Asie du Sud-Est. Burned, donne une vision étrangement actuelle d'un habitat né des chaos urbains, tandis que que l’Olympe offre un refuge de méditation à flanc de montagne. Stick Home exploite avec humour les déchets de notre société en faisant émerger la caravane "de sa propre matière" selon les mots de l'artiste. Enfin, la Tortue, composée de dérisoires petits objets abandonnés devient le symbole du développement durable et de la maison mobile. (EE-2020)

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